La Commission pour l’Afrique a été lancée par Tony Blair, le Premier ministre britannique, en février 2004. La Commission avait pour objet « de poser un nouveau regard sur le passé et le présent de l’Afrique ainsi que sur le rôle de la communauté internationale dans son parcours de développement ». Elle avait pour tâche de produire un rapport « et d’établir des recommandations précises pour le G8, l’Union européenne et d’autres pays riches en sus des pays africains ». Cet « en sus » donne déjà une idée du mandat de la Commission.
Articles de bulletin
La destruction rapide des forêts du Cameroun qui se produit depuis les années 1980 n’a pas manqué d’attirer l’attention : de nombreux témoignages, analyses et recommandations ont été rédigés, et beaucoup d’interventions ont été lancées simultanément pour enrayer le déboisement. On estime que près de 2 millions d’hectares de forêt ont été abattus au Cameroun entre 1980 et 1995.
Comme signalé dans des numéros précédents du bulletin du WRM, les forêts du Liberia ont longtemps été exploitées pour attiser les conflits dans ce petit pays de l’Afrique occidentale. Le Liberia possède les deux derniers blocs de la forêt de la haute Guinée, qui héberge plus de 2 000 plantes à fleurs, dont 240 espèces d’arbres ; sur ces dernières, 60 ont été exploitées commercialement.
Il est de plus en plus fréquent de trouver des informations sur l’exploitation forestière illégale effectuée dans les forêts tropicales du Sud-Est de l’Asie et de l’Afrique centrale pour alimenter l’économie chinoise en expansion. Pourtant, le rapport produit par une étude menée pendant quatre mois au Mozambique, dans la province de Zambézie, est l’un des premiers à documenter l’exploitation des forêts semi-arides du Sud de l’Afrique, destinée elle aussi à l’exportation vers la Chine.
Une étude récente analyse les conséquences de la sous-traitance sur les travailleuses forestières du secteur de la plantation d’arbres en Afrique du Sud. Le rapport signale que, dans l’industrie forestière, la sous-traitance suit de près les tendances commerciales mondiales et permet de rendre plus flexibles les termes de l’emploi, au profit de l’industrie. La sous-traitance permet aussi de diminuer les coûts en biens d’équipement et les frais fixes que représentent les employés à plein temps, tout en évitant lois du travail proposées par le gouvernement.
Le Conseil d’État pour la paix et le développement de la Birmanie est l’une des dictatures militaires les plus brutales du monde. L’Organisation internationale du travail des Nations unies décrit les travaux forcés en Birmanie comme « un crime de lèse humanité ». Un million de personnes environ ont été expulsées de leurs foyers et de leurs terres. Les forces armées birmanes, la Tatmadaw, emploient le viol comme une arme contre les femmes et les enfants autochtones. Elles recrutent des enfants soldats.
Sauf dans une poignée d’études ethnographiques et anthropologiques, la dimension de genre des systèmes de connaissance indigènes a reçu très peu de considération de la part des premiers anthropologues, écologistes et environnementalistes, qui avaient tendance à se centrer sur les connaissances des hommes et non sur celles des femmes.
Le Wonosobo est un district rural de la région centrale de Java, proche du plateau de Dieng. La plupart de ses 18 896 hectares de forêt domaniale sont classés comme forêt protégée, car ces hautes terres vallonnées sont le bassin d’alimentation de plusieurs fleuves importants. Comme toutes les autres terres boisées de Java, la forêt de Wonosobo était contrôlée par l’entreprise forestière étatique Perum Prhutani qui, d’après les informations recueillies sur le terrain, a gravement endommagé ou même détruit plus de la moitié de la « forêt domaniale ».
La mésange charbonnière (Parus major), verte ou jaune, est une espèce d’oiseau qui habite les mangroves du littoral malais ; toutes les deux commencent à disparaître, maintenant que la Malaisie redouble ses efforts pour développer l’agriculture. Les agriculteurs industriels sont en train de transformer les marécages de Kuala Selangor, à 90 km au nord-ouest de la capitale, Kuala Lumpur, en fermes crevetticoles, menaçant ainsi un écosystème fragile qui est l’habitat de centaines d’espèces.
La forêt de la province de Misiones, exubérante et majestueuse, s’étend sur un plateau qui atteint une altitude de 800 mètres. Elle possède un sol rougeâtre de matière organique, un humus épais de 30 centimètres qui, comme une éponge, retient l’eau et les minéraux. Or la forêt de Misiones, autrefois le berceau de récits et de mythes, est en train de disparaître.
L’un des facteurs de sa destruction est la plantation sur une grande échelle de pins exotiques, dont une grande partie est destinée à la fabrication de pâte à papier et le reste à la production de bois.
Ce qui est en train de se passer au Brésil est un événement historique, non seulement pour le pays mais pour tous ceux qui luttent contre l’avancée des grandes monocultures forestières.
Le parc national Yasuní, considéré comme refuge du pléistocène et déclaré réserve de biosphère par l’UNESCO en 1989, couvre une superficie de 982 000 hectares et s’étend dans les bassins des fleuves Yasuní, Cononaco, Nashiño et Tiputini. Ses forêts sont le foyer du plus grand nombre d’essences d’arbres à l’hectare du monde, et de nombreuses espèces d’animaux. La nationalité autochtone Huaorani et quelques groupes non contactés, tels que les Tagaeri et les Taromenane, habitent à l’intérieur de ce parc.