Articles de bulletin

On dirait que la voie du marché mondial est pavée de bonnes intentions... et de déclarations vides de sens, faudrait-il ajouter.
Comme beaucoup d’autres pays du tiers-monde que les politiques mondiales, colonialistes puis néocolonialistes, ont poussés à la pauvreté et à l’endettement, le Congo a une dette de 4,9 milliards de dollars.
Après avoir subi pendant des décennies la domination despotique de Mobutu Sese Seko, la République démocratique du Congo (RDC, l’ex-Zaïre) a sombré dans une « guerre civile » qui a coûté la vie à trois millions et demi de personnes. Le carnage s’est arrêté dans le pays, mais pour beaucoup ce n’est que temporairement. La guerre a été, en partie du moins, attisée par la compétition pour le contrôle des ressources naturelles.
Le système « shamba » ou « Tongya », appliqué au Kenya, est défini en général comme une forme d’agroforesterie, où les agriculteurs sont encouragés à cultiver des produits de base (maïs, bananes, haricots et manioc) dans des forêts domaniales préalablement défrichées, à condition d’en replanter les arbres. Depuis le milieu du XIXe siècle, le Kenya a utilisé ce système pour établir des plantations forestières destinées à satisfaire la demande de bois en profitant d’une main d’oeuvre bon marché ou même gratuite.
Un projet concernant les Sundarbans, région riche en biodiversité, rencontre la ferme opposition des environnementalistes et de la population locale, qui craignent qu’il ne porte atteinte à la mangrove la plus large du monde. En partenariat avec l’État, le groupe Sahara, basé à Lucknow, entend lancer un projet « écotouristique » gigantesque et controversé, dont les experts préviennent qu’il ferait plus de mal que de bien à cette région écologiquement fragile.
Au Cambodge, plus de 80 % de la population habitent des zones rurales ; 36 % gagnent moins de 0,50 dollars US et vivent dans un état de pauvreté extrême. Malgré le fait que beaucoup de villageois vivent des produits forestiers, la déforestation fait partie de la politique et de l’économie nationales. Les critiques disent que les autorités locales et étatiques ne s’occupent des besoins des pauvres qu’en paroles.
Le groupe indien d’action pour l’environnement, Kalpavriksh, vient de réimprimer un rapport intitulé « Undermining India - Impacts of mining on ecologically sensitive areas », qui avait été publié en mars 2003.
La Malaisie est l’un des plus grands producteurs et exportateurs mondiaux de bois tropical. D’importantes transnationales forestières y ont leur siège, y compris Rimbunan Hijau, un conglomérat de sociétés contrôlé par la famille Tiong du Sarawak, Malaisie.
L’Organisation mondiale du Commerce (OMC) a été l’un des principaux instruments de l’avancée des groupes économiques et de pouvoir qui soutiennent la privatisation, la mondialisation et la libéralisation de l’économie dans le but de commercialiser jusqu’aux recoins les plus cachés de la vie.
Dans les profondeurs de l’Amazonie brésilienne, un bûcheron traverse la frontière du Pérou et pénètre dans le territoire tribal des Ashaninka, où il coupe un autre vieil acajou et le traîne vers le fleuve pour qu’il flotte en aval vers un camion qui l’emportera vers les marchés internationaux.
Lorsque le Chili a adhéré à la Convention de Ramsar en 1981, le Sanctuaire Carlos Anwandter sur le fleuve Cruces a été inclus dans la liste des Zones humides d’importance internationale, surtout en raison de son caractère d’habitat d’oiseaux aquatiques. Il héberge une grande diversité d’espèces de flore et de faune, en particulier le cygne à cou noir (Cygnus melancoryphus), un oiseau migrateur menacé d’extinction. Le Sanctuaire et ses cygnes font partie de l’identité et de l’image des habitants de la ville voisine de Valdivia, étroitement liés au paysage fluvial.
Il y a exactement six ans, nous avons eu l’occasion de visiter l’état de Portuguesa, au Venezuela, dans le but d’obtenir des informations de première main sur la situation des populations de Morador et Tierra Buena par rapport aux grandes plantations d’eucalyptus, de pins et de melinas (Gmelina arborea) de l’entreprise Smurfit Cartón de Venezuela, propriété de la transnationale Smurfit Corporation basée en Irlande.