Articles de bulletin

L’industrie minière est une des activités que le partage international du travail a imposées aux pays du Sud riches en ressources naturelles. Pourtant, en aucun cas cette activité n’a abouti au bien-être général dans les pays en question, où elle a plutôt joué le rôle d'une malédiction. Au Costa Rica, le Comité d’opposition à l’industrie aurifère dénonce activement les impacts, nombreux et dévastateurs, des mines elles-mêmes, de l’élimination des déchets miniers, du transport du minerai et de son traitement qui, très souvent, utilise ou produit des substances dangereuses.
Les Naso (que l’on appelle aussi les Teribe) furent parmi les premiers groupes à s’établir dans le territoire de Panama. A la suite de plusieurs expéditions armées européennes, le nombre des Naso diminua considérablement, au point qu’au dix-neuvième siècle il n’en restait que moins de deux mille. A l’heure actuelle, les Naso sont environ 4 000 et vivent, dans des conditions assez mauvaises, des deux côtés de la frontière entre le Costa Rica et le Panama.
Le 8 mars dernier, une grande mobilisation a eu lieu sur la route BR-101 Nord de l’État brésilien d’Espirito Santo, dans la localité de São Mateus. Coïncidant avec la journée internationale de la femme, près de 600 autochtones guaranis et tupiniquis, des représentants des communautés afro-brésiliennes (Quilombos), des membres du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (le célèbre MST) et du Mouvement des petits agriculteurs (MPA, qui intègre Via Campesina), avec la participation de nombreuses femmes, ont occupé la route et arrêté la circulation.
Les antécédents de la pression nord-américaine sur la politique équatorienne nous demanderaient de remonter loin dans le temps et de noircir de nombreuses pages. Cependant, pour analyser les événements récents il suffit de mentionner le sommet ministériel de l’ALCA (Area de Libre Comercio de las Américas) qui s’est tenu à Miami en novembre 2002. A cette occasion, les Etats-Unis ont perdu de leur pouvoir et ont dû accepter la proposition du Brésil dans le sens d’un « ALCA plus souple ».
Le Paraguay, un pays éminemment agricole, se trouve confronté à un faux dilemme : le choix entre la technologie et l’arriération. La technologie appliquée à l’agriculture au cours des 40 dernières années – à partir de la Révolution verte, avec son paquet de produits agrochimiques toxiques et maintenant transgéniques – avait promis de surmonter les inconvénients qui s’opposent à la production agricole et de résoudre le problème de la faim.
La communauté asháninka de Churinashi, province d’Atalaya, dans la région amazonienne du Pérou, est confrontée à des violences et des menaces d’expulsion de leurs terres, territoires et ressources, sur lesquels elle possède des droits ancestraux reconnus par la constitution péruvienne en conformité de la Convention nº 169 sur les populations autochtones et tribales de l’OIT, que le Pérou a ratifiée et intégrée à la législation nationale en 1993 par la Résolution législative nº 26253.
Le programme du gouvernement fédéral « Plantation 2020 Vision », dont le but est d’établir 650 000 hectares de plantations d’arbres en Tasmanie au cours des vingt prochaines années (voir bulletins du WRM nº 37, 55 et 64), est la suite et le prolongement du passé violent de la Tasmanie, où la population autochtone a été dépossédée par les Européens et poussée hors de leur chemin.
Floresmilo Villalta est un agriculteur de 63 ans qui, avec beaucoup d’autres comme lui, subit depuis 1997 la persécution, les menaces et les agressions de l’entreprise forestière BOTROSA, pour le seul fait de réclamer la restitution de ses terres illégalement octroyées en concession à la compagnie mentionnée.
Les forêts sont le foyer de nombreux peuples, dont un nombre considérable de populations autochtones. Suivant une étude conduite en 1992 par l’Union européenne sur la situation des peuples autochtones dans les forêts tropicales humides, environ douze millions de personnes, soit 3,5% de la population totale des aires couvertes, habitaient les forêts tropicales du monde. Ce chiffre n’incluait pas les personnes habitant dans d’autres types de régions boisées.
Ce n’est pas par hasard que la féminité est associée à la nature, aux origines et au mystère. Les femmes sont donneuses de vie, nourrices de l’espèce, communicatrices des traditions orales et gardiennes jalouses de secrets. Quand la conquête de l’Eldorado commença, le grand boa féminin serpentait depuis le début des temps dans la forêt amazonienne. Cette femme-serpent cosmique était le grand fleuve, avec ses bras énormes, ses criques paisibles et ses lagunes tièdes et fécondes.
En 2002, l’organisation malaise Tenaganita et le Réseau d’action contre les pesticides en Asie-Pacifique ont publié un rapport qui confirmait que les travailleuses des plantations étaient empoisonnées par l’utilisation de pesticides fortement toxiques, le paraquat en particulier.
Jusqu’à présent, le changement climatique a toujours été un problème scientifique, présenté comme une question d’émissions et de gaz à effet de serre. Pourtant, même si les analyses scientifiques restent d’une importance cruciale, ses aspects sociaux doivent eux aussi être pris en considération. Bien qu’il n’y ait pas de liens directs évidents entre les femmes et le changement climatique, les impacts potentiels de ce dernier pour ce qui est de la vulnérabilité socio-économique et de l’adaptation mettent les femmes dans une situation particulière.