Articles de bulletin

La Mélanésie, qui comprend la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon, Vanuatu, Kanaky (la Nouvelle-Calédonie), les Fidji, le Timor-Oriental et la Papouasie occidentale (Indonésie), est unique au monde du fait que 95% de son territoire appartiennent encore aux autochtones sous la forme de propriété communautaire. Les forêts sous leur contrôle font partie des plus grandes forêts tropicales de la région Asie-Pacifique, qui figurent en troisième place après celles de l’Amazone et du Congo.
La quatrième session du Forum des Nations unies sur les forêts (FNUF-4) se tiendra du 3 au 14 mai 2004 à Genève, pour examiner la mise en oeuvre des propositions d’action du Groupe intergouvernemental sur les forêts (GIF) et du Forum intergouvernemental sur les forêts (FIF) dans cinq domaines : aspects sociaux et culturels des forêts ; savoir traditionnel sur les forêts ; savoir scientifique sur les forêts ; suivi, évaluation et rapport, concepts, terminologie et définitions ; critères et indicateurs de gestion durable des forêts.
Bien que très éloignée des forêts tropicales amazoniennes, la Colombie britannique (BC), qui est la province la plus occidentale du Canada, a été baptisée « le Brésil du Nord » en raison du rythme de destruction de ses forêts, où dominent les grandes propriétés commerciales et l’extraction à grande échelle. Or, un petit vent de changement a commencé à souffler avec l’apparition des forêts communautaires, accompagnée de nouvelles méthodes d’aménagement et de gestion.
A quoi nous référons-nous lorsque nous parlons de l’aménagement ou de la gestion communautaire des forêts ? Quelles idées sont derrière cette terminologie ? Voyons d’abord le mot « aménagement ». D’après le dictionnaire, il dérive de mesnage, un terme qui, au XIVe siècle notamment, désignait le bois de construction ou les ustensiles de bois. Plus proche de notre époque, l’aménagement est défini en 1771 comme un terme appartenant au domaine de la sylviculture et désignant la réglementation des coupes et l’exploitation d’une forêt.
Pourquoi les pratiques millénaires d’utilisation de la forêt, que l’on appelle aujourd’hui « gestion communautaire des forêts », sont-elles nées au sein des collectivités traditionnelles ? Pourquoi de telles pratiques ont-elles été quelque chose de naturel pour ces populations ?
En 2002, un certain nombre d’organisations et d’individus qui travaillaient ensemble pour influer sur le Sommet mondial pour le développement durable (SMDD) organisèrent le Caucus mondial sur la gestion communautaire des forêts, et celui-ci réussit à pousser les délégués gouvernementaux à « reconnaître et soutenir les systèmes autochtones et communautaires de gestion forestière de manière à assurer une participation pleine et efficace des populations locales et autochtones à la gestion durable des forêts » (article 45-h du Rapport du SMDD).
Cela fait des années que les gouvernements débattent des forêts et passent des accords « juridiquement contraignants » et « non juridiquement contraignants » dans le but déclaré de protéger les forêts du monde. Il peut donc être utile d’examiner ces accords du point de vue de l’aménagement communautaire des forêts, pour savoir quel est le rôle – si rôle il y a – assigné par les gouvernements aux populations qui habitent les forêts ou qui en sont tributaires. Le Sommet de la Terre de 1992
En avril, la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire international (FMI) fêteront leur 60e anniversaire, et les militants du monde entier ont déjà commencé à organiser des activités visant à exposer le rôle de ces institutions dans l’imposition d’un modèle économique dévastateur pour la société et l’environnement, destiné à favoriser les intérêts commerciaux du Nord (pour davantage d’information, voir http://www.50years.org ).
« Pas d’or sale » est la devise de la campagne adressée aux consommateurs et lancée le 11 février 2004 par Earthworks-Mineral Policy Center et Oxfam, dans le but de secouer l’industrie aurifère et de changer la manière dont l’or est extrait, acheté et vendu.
Le 12 février dernier, plus de 100 organisations de défense de l’environnement, du développement et des droits humains ont constitué une alliance unique dans la République démocratique du Congo pour s’opposer, dans ce pays ravagé par la guerre, à un « développement » des forêts humides qui impliquerait une accélération considérable de leur exploitation industrielle.
Des décennies de déboisement et de dégradation des forêts ont laissé intacts moins de deux pour cent des forêts indigènes du Ghana. Ces forêts ont toujours été la source des moyens de vie des personnes qui en dépendaient, auxquelles elles fournissent bois de chauffe, charbon, matériaux de construction, fourrage, fruits, noix, miel, teintures et médicaments.
Le Swaziland est un pays enclavé, presque entièrement entouré par l’Afrique du Sud, d’une superficie de 17 363 km2 et peuplé de 1 161 219 habitants. Après le sucre, le bois est sa principale activité industrielle. Lors de la conférence « Plantations d’arbres à bois : impacts, visions d’avenir et tendances mondiales » tenue à Nelspruit en novembre 2003, organisée par GeaSphere en association avec la coalition TimberWatch, un témoignage saisissant de la situation du Swaziland et des malheurs découlant des monocultures d’arbres a été donné par Nhlanhla Msweli, de SCAPEI.