Articles de bulletin

Trois décrets ont accordé à Herakles Farms des terres indigènes pour la création de plantations industrielles de palmier à huile, en plein cœur de quatre zones à forte diversité biologique. L’opposition locale et les avertissements de chercheurs et d’écologistes sur les impacts irréversibles du projet ont été ignorés.
L’abus et le vol que menait à bien au départ une bande de hors-la-loi et d’hommes de main, se sont poursuivis dans les années 1990 avec l’arrivée de l’entreprise forestière Veracruz Florestal, initiatrice de l’affaire aujourd’hui nommée Veracel Celulose. En août 1994, les frères Geraldo et Dedé ont vu leurs terres « confisquées » par la force.
La Malaisie La Malaisie est devenue un point de chute pour les travailleurs migrants d’autres pays du Sud-est asiatique – principalement d’Indonésie, de Thaïlande et du Bangladesh – qui occupent généralement des emplois sans qualification et aux salaires bas dans différents secteurs, comme l’industrie de l’huile de palme, qui a besoin d’une nombreuse main d’œuvre.
Le district de Pujehun, situ é dans le sud-est de la Sierra Leone, a été sévèrement affecté par la guerre civile qui s’est terminée en 2002. Aujourd’hui, ce district fait partie des régions où le gouvernement tente d’attirer les investissements étrangers pour installer des plantations industrielles de palmiers à huile.
Les violations des droits de l’homme et les crimes commis par les transnationales (TNC) ne sont pas des faits isolés. Comme le montrent les rapports sur ce thème en Amérique latine (voir Impunity Inc. dans http://www.stopcorporateimpunity.org/?p=3329 et Peoples Permanent Tribunal Madrid 2010 Indictment dans http://www.stopcorporateimpunity.org/?p=1386) et de nombreuses plaintes dans d’autres continents, ces violations sont systématiques. Malgré cela, les transnationales jouissent d’un fort degré d’impunité.
Dans le monde des grandes affaires, un petit groupe de transnationales est à la tête de presque tous les secteurs de l’économie. Elles étaient grandes mais à présent elles sont énormes, et leurs activités ont de plus en plus de répercussions négatives.
Tous ceux qui luttent pour la justice environnementale et sociale doivent se souvenir que, le 10 novembre 1995, la junte militaire nigériane a exécuté Ken Saro-Wiwa et huit autres leaders du peuple Ogoni. Ils luttaient et résistaient contre les graves effets négatifs que l'extraction de pétrole avait pour leurs communautés, alors qu'ils défendaient leurs territoires et leurs moyens de vie. Cela ne doit jamais être oublié.
Tandis que l'exploration et l'exploitation du pétrole sont des causes directes et indirectes de déforestation, les grandes concessions pétrolières menacent beaucoup de régions de forêt tropicale. Le cas de l'Équateur est remarquable : l'opposition et la résistance y ont abouti à des propositions proactives pour la vie et contre la mort que répand la production pétrolière.
Les combustibles fossiles ont commencé à remplacer le bois comme source d'énergie en Angleterre, au 18 e siècle ; ce changement allait de conserve avec la dénommée « révolution industrielle ». La consommation de combustibles fossiles était déjà considérable à l'époque, et elle avait de très fortes implications non seulement en Angleterre mais aussi très loin de là, au Nigeria, en Afrique.
Les activités pétrolières, dans toutes leurs étapes, ont des effets sur la société et l'environnement, aux niveaux local et mondial. C'est pourquoi il est devenu impératif de parler de la non-exploitation du pétrole pour les organisations et les mouvements sociaux qui voyaient leurs territoires dévastés par l'extraction de combustibles fossiles.
Le pétrole est le résultat de l'action de millions d'années sur des restes d'animaux et de plantes recouverts d'argile, de terre et de minéraux. Transformé en « combustible fossile » à l'époque moderne, c'est un des piliers de l'économie mondialisée et un produit stratégique pour l'expansion du capitalisme, qu'il accompagne avec ses séquelles tragiques d'inégalité, de guerre et de destruction, pour construire la « civilisation du pétrole ».
Le 16 octobre est marqué par la Journée Mondiale pour la Souveraineté Alimentaire. Lors de sa dernière conférence internationale en Indonésie, en juin dernier, Via Campesina a qualifié la souveraineté alimentaire de « notre alternative mondiale », aussi bien pour les paysans que pour la société comme un tout. Mettre l'accent sur ce thème est d'autant plus justifié que les menaces sont nombreuses.