Articles de bulletin

Nous vous invitons à réfléchir avec une militante du Brésil qui explore les processus de lutte et de résistance et les défis qu’affronte sa communauté. Nous vous invitons également à vous joindre à la résistance collective, peu importe votre propre contexte et vos espaces organisationnels. La lutte continue et la lutte est une !
Une nouvelle série d’initiatives visant à planter des arbres pour compenser les émissions de carbone est actuellement proposée. Outre l'idée absurde – soutenue par les Nations Unies et divers gouvernements nationaux – selon laquelle les plantations d'arbres peuvent compenser les dommages (climatiques) causés par la combustion de carbone fossile, ces initiatives ont détruit les moyens de subsistance des populations et accaparé de vastes étendues de terres communautaires.
Les initiatives de conservation des forêts et de plantation d'arbres visant à compenser les émissions de carbone sont deux des moyens préférés d’écoblanchiment des sociétés pour continuer à faire des affaires comme d'habitude. Ces initiatives présentent des caractéristiques qui les rendent très attrayantes pour les investisseurs, par exemple la facilité avec laquelle les arguments et les calculs des projets peuvent être manipulés. Il n'est donc pas surprenant que des scandales aient éclaté au grand jour, ce qui a eu une incidence sur les types de projets mis en œuvre.
Combien y a-t-il de plantations d'arbres et quelle est leur taille ? Dans quelles régions et quels pays sont-elles situées ? Quelles sont les différences entre les divers « acteurs » qui sont directement impliqués dans la mise en œuvre des plantations d'arbres pour le marché du carbone ? Cet article présente des chiffres et des informations qui tentent de répondre à ces questions et à d'autres.
Derrière chaque plantation d'arbres développée à des fins de compensation carbone, il y a des acteurs extérieurs qui cherchent à tirer profit d'un contrôle accru sur les terres. Bien qu'elles aient toutes la même approche coloniale, ces plantations peuvent varier considérablement : il peut s'agir de monocultures à grande échelle ou de programmes d'agriculture contractuelle avec des petits exploitants ; elles peuvent inclure des espèces exotiques ou des espèces indigènes et certaines d'entre elles peuvent même n'exister que sur le papier.
Plusieurs initiatives ont contribué à promouvoir les plantations d'arbres pour la compensation des émissions de carbone. Que ces initiatives soient menées par des sociétés, des ONG, des gouvernements nationaux ou des compagnies pétrolières, les sociétés polluantes profitent de la façon dont l’attention est détournée de la nécessité de réduire les émissions de combustibles fossiles.
Nous recommandons la lecture de l’article « Le marché du carbone : dans le sillage de nouveaux problèmes » (2000), de Larry Lohmann.
Tous les deux ans, nous menons une enquête au sein du réseau WRM sur le contenu de notre bulletin et d'autres documents, notamment nos brochures, notes d'information, vidéos et podcasts. Nous vous prions de bien vouloir répondre à ce bref questionnaire.
Sous l'argument du « développement durable », les gouvernements de la région amazonienne continuent d'encourager l'extractivisme. Face à cette situation, la leader autochtone Alessandra Munduruku déclare : « Il faut délimiter les territoires autochtones. Assez parlé de bioéconomie, de durabilité, s'il y a de la violence ici en ce moment »
L'Amazonie est l'une des dernières frontières de la résistance à l'expansion capitaliste. Cette situation est illustrée par les luttes de militants des droits sociaux tels que Chico Mendes, ainsi que par la présence de la plupart des derniers peuples autochtones de la planète vivant en isolement volontaire. Cependant, différentes formes d'extractivisme « vert » envahissent de plus en plus ces territoires.
Dans la région de Vale do Acará, dans l'État du Pará, les communautés indigènes de Tembé, Turiwara, quilombola et paysannes luttent pour reprendre une partie des espaces de vie qu'elles occupent traditionnellement. Ce n'est pas seulement une lutte pour le territoire, c'est une lutte pour inverser une histoire d'oppression et d'injustice. Aujourd'hui, ils dénoncent la violence structurelle et l'omission de l'État.
L’expansion de la frontière agricole pour les plantations de soja ou l’huile de palme ainsi que l’industrie minière et la possible construction de géants barrages envahit les espaces vitaux des communautés autochtones et paysannes. A la fin de 2018, les populations se sont organisées au sein d’une Coordination dans le but de défendre leurs territoires et le droit à une vie digne.