Articles de bulletin

A maintes reprises nous avons dénoncé les impacts de grande portée que l'oléoduc Tchad-Cameroun risque d'avoir, autant sur l'environnement que sur la société (cf. Bulletins 66, 45, 41, 35, 14 et 2 du WRM). Mais il y a déjà beaucoup à dire des conséquences actuelles de ce projet d'une durée de trois ans, patronné par la Banque mondiale, pour la construction d'un oléoduc de 670 miles. L'oléoduc va canaliser le pétrole depuis les chantiers du Tchad, à travers les denses forêts humides du Cameroun habitées par les Pygmées, jusqu'aux côtes camerounaises sur l'océan Atlantique.
Madagascar est bien connu comme l'un des pays les plus riches du monde du point de vue écologique, et il est le foyer d'espèces animales et végétales uniques. Cependant, le modèle de production orientée à l'exportation y a été introduit à l'époque de la colonisation française.
São Tomé et Príncipe est un archipel s'étendant sur 1001 km2, un paradis tropical situé dans le Golfe de Guinée riche en pétrole, environ 300 km au large de la côte occidentale de l'Afrique. Il comprend les îles de São Tomé et de Príncipe, à 150 km l'une de l'autre, entourées de plusieurs autres plus petites. Les îles de l'archipel sont d'origine volcanique, et leurs pentes raides s'habillent d'une végétation dense et variée grâce aux pluies abondantes. Le pays a obtenu son indépendance du Portugal en 1975.
Le Sénégal a annoncé qu'aucun nouveau permis ne sera octroyé pour l'exploitation de carrières ou de mines dans les 233 zones de conservation des forêts du pays. Le gouvernement d'Abdoulaye Wade a manifesté qu'il allait encourager les compagnies déjà installées dans ces régions à transférer ailleurs leurs activités, dans le cadre d'un effort visant à réduire la déforestation et à protéger l'environnement.
L'organisation bangladaise BanglaPraxis et d'autres groupes locaux ont réagi en apprenant l'intention de Shell Bangladesh de conduire des études aériennes et séismiques dans les mangroves des Sundarbans à partir du 27 septembre.
La " Coalition contre l'industrie minière dans les aires protégées indonésiennes " a publié un communiqué pour exposer l'opposition forte et croissante que les activités minières rencontrent dans plusieurs secteurs. Cette coalition est composée de dix groupes : JATAM, WALHI-Friends of the Earth, Indonesian Center for Environment Law, WWF Indonesia, Kehati, Pelangi, Forest Watch Indonesia, MPI, POKJA PSDA, et PELA.
Electricité de France s'est retirée du projet de barrage Nam Theun 2 au Laos. EDF a annoncé son départ le 17 juillet 2003, la veille du jour où le consortium chargé du barrage, la compagnie Nam Theun 2 Power, devait signer un accord d'achat d'électricité avec l'EGAT, l'organisme thaïlandais de génération d'électricité. L'entreprise d'Etat EDF était l'investisseur principal du projet. En juin 2001, EDF et Harza Engineering (actuellement dénommée Mongtomery Watson Harza) avaient constitué une joint venture pour devenir les fournisseurs principaux dans la construction du barrage.
Deux plantations gérées par l'Organisation forestière industrielle de la Thaïlande (FIO en anglais) bénéficient actuellement de certificats de bonne gestion dans le cadre du système Forest Stewardship Council (cf. Bulletins 48 et 64 du WRM).
Vers l'année 2002, les forêts du département de Olancho étaient dévastées par des sociétés d'exploitation forestière. Leur destruction servait à approvisionner de nombreuses scieries (légales et clandestines), certaines d'entre elles étroitement liées à des parlementaires. Pendant que ces entreprises s'enrichissaient, les habitants locaux subissaient les impacts de l'exploitation forestière, en particulier l'épuisement de l'eau suite à la coupe de la forêt et à l'interruption de son rôle dans la régulation du cycle hydrologique.
Du 17 au 20 juillet s'est tenu au Honduras le Deuxième forum mésoaméricain contre les barrages: "Pour l'eau et la vie des peuples". Cent cinquante délégués environ participèrent à l'événement, "préoccupés par l'invasion croissante des projets de construction de barrages imposés par les grandes transnationales et les organismes multilatéraux en connivence avec les gouvernements corrompus de la région mésoaméricaine".
À Chiapas, au sud du Mexique, habitent des paysans, des métisses et des indigènes tzontales, tzontziles, choles, zoques et tojolabales. On cultive des bananes, du cacao, de la canne à sucre, du riz. Chaque famille possède sa milpa (verger) où elle sème du maïs et des haricots destinés à la consommation familiale.
Une centaine d'organisations des états de Espirito Santo, Bahia, Rio de Janeiro et Minas Gerais se sont réunies à Porto Seguro, Bahia, le 28 et le 29 juin, dans le cadre de la IIe Rencontre nationale du réseau Red Alerta Contra el Desierto Verde (Halte au désert vert). Ces organisations ont rédigé une lettre qui sera adressée au Président Lula ainsi qu'à des représentants parlementaires et à la Banque mondiale, où il leur est demandé d'accorder d'avantage d'attention au problème décrit ci-dessous: