Comme nous l’avons déjà signalé, le FSC (Forest Stewardship Council) a entrepris de réviser son système de certification des plantations (voir le bulletin nº 92 du WRM).
Plusieurs organisations, dont le WRM, réclament depuis longtemps cette révision et elles y ont contribué par l’apport de documents et d’études portant sur les graves conséquences sociales et environnementales de la plantation industrielle d’arbres en régime de monoculture, telle qu’elle est pratiquée dans de nombreux pays.
Les autres informations
Le processus d’amélioration de la gouvernance et l’application des lois dans le secteur forestier de l’Afrique (AFLEG en anglais) est vite apparu après le FLEG de l’Asie, bien que, déjà à l’époque et encore aujourd’hui, les résultats pratiques véritables du processus asiatique se soient avérés difficiles à atteindre.
On parle beaucoup de la « coupe illégale ». Au Costa Rica, la politique forestière du gouvernement actuel s’est pratiquement limitée à constituer, avec l’aide généreuse de la FAO, une équipe d’analyse et d’action contre l’extraction illégale. D’après le gouvernement, c’est là le problème essentiel du secteur forestier. Il a été mentionné, sur la base de renseignements d’origine obscure, que 25 à 35 pour cent du bois consommé provenait de sources illicites.
Les forêts du Pérou sont assiégées. Partout dans l’Amazonie péruvienne, des exploitants forestiers clandestins ou censément « légaux » ont entrepris une extraction massive et destructrice des derniers acajous (Swietenia macrophylla) et cèdres (Cedrela odorata), deux essences de grande valeur. D’après les dernières estimations, 90 % du bois récolté dans l’Amazonie péruvienne sont d’origine illégale. Les chiffres officiels indiquent que la plupart du bois de feuillus péruvien est exporté vers le Mexique, les États-Unis, le Canada et la Belgique.
L’exploitation forestière illégale est un grand problème en Indonésie. Le nouveau ministre des forêts, Malam Sambat Kaban, le qualifie de « cancer généralisé ». « Si ce virus n’est pas bientôt éradiqué... », dit-il, les forêts du pays ne survivront pas au-delà des 15 prochaines années. Il mentionne des statistiques d’après lesquelles 60 millions d’hectares de forêt, sur les 120 millions que possédait le pays, ont déjà été dégradés ou détruits, pour la plupart pendant les 20 dernières années. La destruction se poursuit au rythme d’environ 2,8 millions d’hectares par an.
L’entreprise Asia Pulp & Paper (APP), l’un des plus grands producteurs mondiaux de pâte et de papier, a été accusée par Greenpeace d’exploiter illégalement les forêts de la province de Yunnan, la région la plus riche en diversité biologique de la Chine, située dans le Sud-Ouest du pays.
D’après les dernières estimations officielles (Étude des forêts de l’Inde, Rapport 2003 sur la situation des forêts), l’Inde continue de perdre son couvert forestier. Les chiffres pour 2003 font état d’une diminution nette de presque trois millions d’hectares de « forêts denses », ce qui représente un déboisement grave et continuel des forêts dont le couvert atteint une densité de 40 pour cent et plus.
Beaucoup d’ONG européennes sont d’avis que les marchés publics ont le potentiel de contribuer grandement à la gestion responsable des forêts au plan mondial. D’après les chiffres présentés par la WWF, les achats de bois et de produits dérivés du bois effectués par les gouvernements représentent 18 pour cent des importations totales de bois des pays du G8 et s’élèvent à 20 milliards de dollars par an. Il s’agit donc d’une force économique formidable sur le marché international du bois.
Des milliers d’autochtones sont déplacés de leurs terres, militarisés et expropriés, dans des génocides sans fin. L’exploitation pétrolière a lieu en produisant des dommages qui ne sont pas compensés par des indemnités, sans consulter les communautés et avec la connivence des gouvernements du moment. Des entreprises transnationales comme Shell, Repsol ou Maxus s’approprient des territoires sous le prétexte de « l’utilité publique » ; elles contaminent des réserves d’eau et des bassins hydrographiques, déboisent la forêt vierge et produisent des effets destructeurs de l’avenir.
En 1999, l’équipe de recherche de la Banque mondiale chargée des aspects économiques du contrôle de la pollution industrielle a publié un rapport intitulé « Greening Industry ». Ce rapport, résultat de « six années de recherches, d’expériences en matière de politiques et d’observations de première main », décrit l’entreprise papetière Indah Kiat de la société Asia Pulp and Paper comme « une réussite ».
Le glyphosate a été identifié en 1974 par John Franz, un scientifique qui travaillait pour Monsanto, la multinationale agro-industrielle nord-américaine. Aujourd’hui, Monsanto se vante que ses produits au glyphosate, dont le Roundup, figurent « parmi les herbicides les plus utilisés dans le monde ».
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