Articles de bulletin

Les cueilleurs chasseurs autochtones des forêts d’Afrique centrale, les dénommés Pygmées, comprennent au mois 15 groupes ethnolinguistiques différents, dont les Gyéli, les Kola, les Baka, les Aka, les Bongo, les Efe, les Mbuti, les Twa de l’Ouest et les Twa de l’Est, qui habitent dans dix pays centrafricains : Angola, Cameroun, Guinée Équatoriale, République centrafricaine, Gabon, République du Congo (le Congo), République démocratique du Congo, Ouganda, Rwanda et Burundi. On estime que leur population totale est de 300 000 à 500 000 personnes.
Les communautés équatoriennes affectées par l’industrie minière ont convoqué une mobilisation le 5 juin, date de la journée mondiale de l’environnement. Divers points de résistance ont été désignés dans tout le pays, à Imbabura, Quito, Chimborazo, Cañar, Azuay, El Oro, Zamora et Morona.
La forêt tropicale de l’Indonésie est la troisième du monde en ordre de grandeur, après celles du Brésil et de la République démocratique du Congo. Bien qu’elles ne représentent que 1,3 pour cent de la surface boisée mondiale, les forêts indonésiennes abritent 10 pour cent des espèces végétales, 12 pour cent des mammifères, 17 pour cent des reptiles et amphibiens, et 17 pour cent des oiseaux. De par la richesse de sa faune, l’Indonésie est le deuxième pays du monde.
Au cours de la décennie passée, les organismes de crédit ont investi des dizaines de milliers de dollars dans l’amélioration de la gestion forestière du Laos, dans le but déclaré de contribuer au développement rural et à la sécurité des moyens de vie. Or, malgré ces investissements, qui ont compris entre autres des projets milliardaires financés par la Banque mondiale, le gouvernement de la Finlande et l’Agence suédoise de coopération au développement (Sida), les forêts de production du Laos sont toujours aussi mal gérées.
Tout le monde semble être d’accord qu’il faut protéger les forêts qui restent au monde... mais les forêts continuent de disparaître au même rythme alarmant de toujours. Il est donc important de faire la différence entre ceux qui veulent vraiment protéger les forêts et ceux dont les paroles et les actes vont dans deux sens opposés. La plupart des articles de ce numéro du bulletin du WRM en sont de bons exemples.
Le 26 avril, l’Académie royale suédoise de l’agriculture et des forêts a organisé à Stockholm un séminaire sur le thème “Tilting forest industries from North to South”, dont le but était de discuter sur la tendance croissante de l’industrie suédoise de plantation et d’élaboration de pâte à investir dans les pays du Sud, tels le Brésil, l’Uruguay et l’Indonésie.
Botnia est en train de construire l’usine de pâte la plus controversée du monde à Fray Bentos, en Uruguay. Elle le fait avec des centaines de millions de dollars des contribuables, canalisés à travers la Banque mondiale, l’agence finnoise de crédit à l’exportation et la Banque nordique d’investissement. Autant la pâte que les profits seront exportés.
L’hégémonie du G8 dans les forums internationaux tels que la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques fait que la politique mondiale en matière de climat soit définie en fonction de sa compatibilité avec le système économique en place, et non de son efficacité à réduire les émissions.
L’association Communautés écologistes La Ceiba – Amis de la Terre Costa Rica (COECOCEIBA – AT), constituée par des membres de divers secteurs sociaux (universitaires, professionnels, écologistes et paysans) estime qu’il est temps de mettre au point, de manière innovante, de nouveaux modèles de récupération du couvert forestier et de donner une opportunité à des méthodes de reboisement autochtone comprenant quelques-uns des principes de base que la forêt tropicale, principal écosystème naturel du pays, applique de façon silencieuse.
Dans le Nord-Est de la République démocratique du Congo se trouve la forêt tropicale d’Ituri, dense et montagneuse, qui s’étend sur près de 70 000 kilomètres carrés. La zone est riche en ressources naturelles. Du bois tropical y est récolté en grands volumes, légalement et illégalement. Des minéraux tels que l’or et le coltan (ce dernier utilisé dans les téléphones portables) y sont exploités intensivement une fois les arbres abattus.
Douze années sont passées sans que les puissantes transnationales minières aient pu faire fléchir la volonté des paysans de la région d’Intag, canton de Cotacachi, province d’Imbabura, dans le Nord-Ouest de l’Équateur. Ce cauchemar a démarré en 1991, lorsqu’un Japonais dont on ne sait toujours pas le nom a commencé à parcourir de long en large la région dans son véhicule. Personne ne savait exactement ce qu’il faisait. Vers 1995, on a appris qu’il faisait de la « prospection minière », c’est-à-dire qu’il cherchait des minerais dans le sous-sol.