Articles de bulletin

Un nouvel espace s’est ouvert en Bolivie pour débattre des problèmes et de la vision de l’Amazonie bolivienne et pour rendre aux peuples autochtones la dignité que la conquête leur a volée.
Lors de la CdP 13 qui aura lieu à Bali cette année, le groupe de travail sur la réduction du déboisement dans les forêts tropicales doit présenter son rapport. D’après les discussions qu’il y a eues pour le moment, il est probable que des propositions fondées sur le système de paiement des services environnementaux (les services rendus par les forêts, tels que le piégeage de carbone, le maintien de la diversité biologique et l’alimentation du cycle pluvial), appliqué au Costa Rica, feront partie d’une nouvelle politique du « déboisement évité », comme on l’appelle informellement.
Tandis que la promotion des agrocarburants (appelés, à tort, biocarburants) ne cesse d’augmenter et que de plus en plus de plantations sont établies dans les pays du Sud pour les produire, les voix de nombreux représentants du Nord et du Sud s’élèvent pour dénoncer leurs effets négatifs et pour essayer d’influer sur ceux qui prennent les décisions dans ce domaine.
La ruée vers les agrocarburants a atteint le Bénin. Avec un fort soutien du gouvernement et comme une partie essentielle de la « stratégie pour la relance de l’agriculture » préconisée par le FMI dans son programme de restructuration, des millions d’hectares de terres agricoles et boisées seront affectés à la production d’agrodiesel pour l’exportation, sans discuter ni même se soucier des conséquences que cela aura pour les Béninois, pour leur production d’aliments et pour leur environnement.
Les peuples autochtones qui habitent les forêts tropicales d’Afrique centrale sont très dispersés et leurs groupes s’identifient par des noms divers. Les membres des populations de plusieurs groupes ethniques qui se caractérisent par leur petite taille reçoivent l’appellation générique de « pygmées » et sont au nombre de 300 000 à 500 000 (voir le bulletin nº 119 du WRM).
Le 27 avril 2007, après s’être rendu en Amazonie, le président de la république Rafael Correa a décrété l’interdiction d’extraction de bois dans la région en raison de la disparition imminente des forêts indigènes du pays. Or, malgré cette disposition, l’exploitation du cèdre à l’intérieur du Parc national Yasuní (PNY) et de la Zone intangible (ZI) se poursuit sans relâche.
En 2002, dans le cadre du Dixième Plan, le gouvernement de l’Inde s’est fixé pour objectif national que 33 % du territoire géographique du pays se retrouvent sous une « couverture verte » en 2012. Ce plan a même été présenté comme faisant partie de l’engagement de l’Inde d’atteindre l’objectif pour le millénaire en matière de durabilité écologique. Pourtant, il concerne bien davantage l’objectif de l’industrie de s’emparer des terres boisées pour y établir des plantations d’arbres.
Depuis l’an 2000, le 26 juillet est la date où l’on célèbre la journée mondiale des mangroves. La campagne de cette année s’intitule « Pour les peuples ancestraux et la souveraineté alimentaire ».
L’objectif principal de la Convention sur la diversité biologique (CDB) est la conservation et l’usage durable de la diversité biologique du monde. Il semble donc évident que ses signataires devraient s’occuper avec soin de tout ce qui menace la diversité biologique.
En mai de cette année, un groupe d’indigènes vivant jusqu’alors en isolement volontaire s’est mis en contact avec le monde extérieur. Cela s’est passé dans le Nord de l’État de Pará. Les indigènes ont marché pendant cinq jours et parcouru plus de cent kilomètres à travers la dense forêt amazonienne ; ils ont traversé la frontière de Mato Grosso et sont arrivés à l’improviste dans un village des indiens Kayapó.
Les agrocarburants ont été inscrits avec tambours et trompettes sur les agendas des gouvernements du Nord... et du Sud. Ils promettent l’indépendance énergétique, des affaires, la solution du réchauffement planétaire, davantage de devises, des affaires et encore des affaires.
À la déception de quelques-uns et au soulagement de certains autres, les projets de plantation d’arbres et, en particulier, ceux qui se caractérisent par la monoculture à grande échelle, s’efforcent maintenant d’obtenir une nouvelle subvention dans le cadre du mécanisme pour un développement propre du Protocole de Kyoto : dans les trois années écoulées depuis l’adoption des normes à appliquer aux projets de boisement et de reboisement et après douze séries de candidatures, une seule plantation, située en Chine, a été enregistrée en tant que projet MDP.